Parvati
Dans la nuit ouatée, Parvati colle sur les murs des villes des personnages à têtes d'oiseaux.
A échelle humaine, ces êtres oniriques arpentent l'espace urbain, s'installent sur les bancs, s'appuient contre un réverbère. De leur chair et de leur plumes émergent des branchages, des feuilles, des fleurs en clairs obscurs. Comme si dans leurs veines coulait la sève. Bien que singulièrement poétiques, ces passants hybrides sont quelque peu dérangeants. Parvati a toujours été fascinée par la relation qui existe entre le beau – au sens philosophique – et l'étrange.
Préalablement peints en atelier à l'encre de chine et à la caséine puis minutieusement découpés, ces collages urbains deviennent une parenthèse dans le quotidien des citadins, une invitation vers le songe.
A l'origine parallèle entre migrants et oiseaux migrateurs, les oiseaux anthropomorphes de Parvati sont devenus sont peuple.
L'omniprésence végétale est un écho à la forêt qui l'a vue naître, l'Amazonie.